Mon interview d’Antoine Albeau, légende du windsurf

D’octobre 2017 à août 2018, j’ai écrit des articles pour le blog d’Adrenaline Hunter (désormais Manawa), première plateforme internationale de réservation de sports extrêmes et activités outdoor. Une superbe expérience puisque j’ai réalisé bon nombre d’interviews et de portraits d’athlètes en compagnie de mon ami Manu Massabova !
En novembre 2017, j’ai ainsi mis en place l’interview d’une légende du windsurf, Antoine Albeau, que je côtoyais déjà depuis plusieurs années. Un moment marquant puisque « Le Colosse de l’Ile de Ré » venait alors de s’emparer de son 24e titre mondial en planche à voile.

Voilà la retranscription de cette interview !

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Interview d’Antoine Albeau, 24 fois champion du monde de windsurf

Il est une légende du windsurf et du sport tout court, puisqu’il est le sportif français le plus titré de l’Histoire. Antoine Albeau, 45 ans, surnommé le « Colosse de l’Ile de Ré », a remporté dimanche 26 novembre son… 24e sacre mondial en planche à voile. Une performance extraordinaire, pour celui que nous avions d’ailleurs classé dans notre Top 5 des quadras stars des sports extrême. Par ailleurs détenteur du record du monde de vitesse en windsurf, F-192 (son numéro de voile) a accepté de répondre à une interview du Mag’ d’Adrenaline Hunter, avec simplicité et humilité. Entretien avec un monument, Antoine Albeau !

Antoine, il y a eu une belle bagarre pour le titre mondial 2017 entre toi, Matteo Iachino, Pierre Mortefon ou encore Ross Williams…. Rien n’était joué avant Nouméa. Cette bagarre pour le titre mondial a t-elle rendu ton 24e sacre plus spécial ?

Chaque titre mondial est spécial, mais celui-là était une petit revanche sur l’année passée où j’ai terminé 5eme (du classement général annuel, ndlr). Je savais que j’étais encore performant…

Comment as-tu géré mentalement la situation ? Dans quel état d’esprit étais-tu en arrivant à Nouméa ?

Je me sentais plutôt bien mais la pression est toujours là, surtout quand tu joues un titre mondial, J’avais un peu d’avance au classement et surtout les autres derrière menaient un belle bagarre entre eux aussi, donc le titre était quasi dans ma poche. Mais attention, il ne fallait pas faire d’erreur, rien n’est jamais acquis avant la fin.

Tu termines la saison avec 4 victoires en 6 épreuves, qu’est ce qui t’a permis d’autant dominer la concurrence ?

J’avais une bonne vitesse et nous avons eu des conditions de vent que j’aimais bien, vent medium et fort, donc la saison m’a bien plu !

-Comment avais-tu préparé cette saison PWA ?

Comme les autres, il n’y a pas une saison que tu prépares différemment. J’attaque toujours les gros entraînement en février et mars (la 1ère épreuve PWA slalom 2017 s’est disputée en mai au Japon, ndlr), quand je reçois mon matériel.

-Quelles images garderas-tu en tête de cette épreuve de Nouméa ? 

Les 2 premières éliminations que l’Italien (Matteo Iachino, ndlr) gagne. Je me suis dit : « il va faire un sans faute sur l’épreuve », et ensuite j’ai eu 2 victoires d’élimination aussi, ce qui m’a permis de prendre la tête de l’événement.

-Tu redeviens champion du monde après que Matteo Iachino t’ait subtilisé le titre en 2016, qu’est ce que cela fait de pouvoir à nouveau soulever le trophée du champion ?

Ca fait plaisir, l’Italien est très fort et régulier, c’est un très bon compétiteur, mais je le suis aussi et la bataille est dure pour lui comme pour moi. Mais c’est vrai que de remporter le titre mondial cette année après ma saison de l’an passé, c’est vraiment top.

-Tu as remporté 9 titres mondiaux ces 11 dernières années, à quoi attribues-tu cette réussite ?

L’entraînement et le sérieux, il faut bien se préparer et ne rien négliger. Il n’y a pas de secret, il faut le vouloir et se donner les moyens.

-Tu es plus que jamais le sportif français le plus titré de l’Histoire, attaches-tu de l’importance à ce record ?

Oui mais non, c’est clair que je suis de loin le sportif le plus titré mais il n’y a pas vraiment de reconnaissance de la part des médias…

-Avec 24 titres mondiaux en windsurf, tu égales une autre légende, Robby Naish. Qu’est ce que cela représente pour toi ?

C’est bien, Robby est un ami de longue date et je suis sûr qu’il est ravi de ce que j’ai fait de ma carrière. Il restera toujours une idole pour moi…

-Vous êtes 5 Français dans le top 10 du ranking PWA Slalom, dont 3 dans le Top 5… Il y a une belle régularité chez les windsurfeurs français !

On est la meilleure nation depuis quelques années maintenant, on a une équipe de France qui fonctionne très bien et le fait que je remporte tous ces titres mondiaux tire les jeunes Français vers le haut. Ca leur donne de la motivation et ils veulent eux aussi faire de bons résultats.

-Tu as été nommé pour le titre de Marin de l’Année 2017, comment as-tu vécu cette nomination ?

J’ai eu 11 ou 12 nominations déjà donc ça va, je me sens bien quand je suis nominé. L’important est de porter les couleurs du windsurf au sein du monde de la voile.

Quels sont tes prochains objectifs ? Un nouveau record du monde de vitesse en windsurf ?

Alors, je vais refaire une saison en Coupe du monde PWA en 2018 et je vais retourner en Namibie (à Luderitz, ndlr) pour une tentative de vitesse. J’aimerais vraiment aller beaucoup plus vite que mon record de 53.27 nœuds (de vitesse moyenne sur 500m, soit 98,66 km/h, établi le 2 novembre 2015).

-Quel est ton programme pour les jours à venir ?

Les fêtes arrivent alors on va rester en famille tranquillement à l’île de Ré !

Crédits photos : John Carter / PWA World Tour

Antoine Albeau windsurf/ Crédit John Carter PWA World Tour
Antoine Albeau windsurf/ Crédit John Carter PWA World Tour

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