Voilà plus de 10 ans déjà que Yann Déjou développe l’activité tandem handikite. Ou comment permettre aux personnes en situation de handicap de s’adonner aux joies du kitesurf ! Soutenu par la Fédération Française de Vol Libre et bénéficiant de solides appuis en Guyane, où il réside, Yann Déjou compte bien faire encore croître le tandem handikite. Yann Déjou s’est confié en interview pour le blog !
-Yann, peux-tu te présenter en quelques phrases aux lecteurs du blog ?
Je m’appelle Yann Déjou, j’ai 49 ans, je suis professeur d’EPS, moniteur de voile diplômé d’Etat et moniteur de kitesurf diplômé d’Etat. J’habite en Guyane depuis 2002. J’y ai créé une école de kite cette année-là, sous statut associatif, l’association Guya’Kite. En 2015, nous avons dissocié l’activité école-encadrement et regroupement de kitesurfeurs, d’avec l’activité tandem handikite et handikite.
Les activités sont désormais bien distinctes. Je développe ainsi l’activité tandem handikite depuis 2014.
-Comment es-tu tombé dans les sports de glisse nautiques ? Je crois que tu pratiques notamment le kitesurf et le windsurf…
Tout est parti de mon oncle, qui faisait énormément de windsurf et notamment de la régate au niveau international. Il m’a initié, lorsque j’avais 8 ans, à la planche à voile et au windsurf. Nous étions au début des années 1980, cela a été pour moi une révélation. J’ai pratiqué le windsurf jusqu’en 2011, année où j’ai été obligé d’arrêter car j’avais des problèmes de dos.
Je me suis d’ailleurs mis au kitesurf un peu « contre ma volonté ». A l’époque j’étais moniteur de voile à Port-Saint-Louis-du-Rhône, sur le premier spot de la première école de kite française. L’équipe dirigeante de l’époque m’a annoncé, vers mai 2000, qu’ils m’avaient inscrit au monitorat fédéral de kitesurf, en septembre. Je ne pratiquais alors pas du tout !
J’ai donc dû m’y mettre un peu contre mon gré, alors que je faisais de la planche quasiment 300 jours par an. Il y avait toujours du vent et je ne voyais pas l’intérêt de passer au kite…
Lorsque je suis arrivé en Guyane en 2002, les conditions étaient beaucoup plus favorables au kite qu’au windsurf. On a entre 11 et 16-17 nœuds, et en planche à voile cela veut dire des grosses voiles lourdes, des gros flotteurs. Alors qu’en kite, cela passe en 12m2 !
Je ne regrette pas trop mon activité planche, mais la glisse est quand même différente en windsurf qu’en kitesurf. En windsurf, la glisse est unique et il n’y a rien qui puisse s’en rapprocher.

– Que représentent les sports de glisse à tes yeux aujourd’hui ?
Je trouve d’une part que la pratique des sports de nature est très riche. Etre en contact avec les éléments, ne pas pouvoir prévoir ta sortie car tu ne sais pas comment va être le plan d’eau, le vent. Il y a toujours une part d’incertitude, qui crée beaucoup d’excitation. Deux sessions ne sont jamais identiques.
Les sports de glisse te sollicitent en outre d’un point de vue stimulation hyper-sensorielle. J’ai pratiqué beaucoup d’activités, et les sports de glisse procurent des sensations que tu ne retrouves pas ailleurs.
D’autre part, ces sports sont généralement assez sains, la pratique n’est pas sujette à de la prise de produits ou à de l’artificiel qui pourrait dénaturer l’activité. Ces milieux sont également assez sains d’un point de vue de l’état d’esprit. En surf, il peut y avoir de temps en temps, sur certains spots, ce que l’on appelle le localisme. J’ai pu le rencontrer quelquefois. En kite et en windsurf, je n’ai jamais été confronté à cela. Globalement, je trouve que la communauté est assez bienveillante et accueillante.
Les sports de glisse nautiques sont par ailleurs une très belle école de la vie. Ils t’imposent de te respecter et de respecter les éléments. Si tu te crois plus beau, plus fort que ce que tu es, tu vas vite avoir un rappel à l’ordre plus ou moins salé. L’apprentissage se fait par l’échec, avant de réussir un jibe en planche à voile il faut que tu en bouffes des centaines et des centaines… En kite, avant de pouvoir naviguer correctement, c’est la même chose. Ces sports apprennent l’humilité, le travail, la résilience. A l’époque à laquelle on vit, c’est hyper important mes yeux.
Ces sports sont par ailleurs à la pointe du respect et de la protection de l’environnement. Les riders sont davantage sensibilisés, on est peut-être plus impacté et concerné, et on a plus de facilité à défendre et à porter ces valeurs-là.
Le tandem handikite, 10 ans d’évolution
– Tu développes l’activité Tandem Handikite depuis 2014. Peux-tu revenir sur la genèse de cette activité ?
L’un des seuls bémols que je trouve aux sports de glisse, c’est que ce sont des activités très individuelles. Tu peux être sur la même vague au même moment, tu ne ressentiras pas la même chose qu’un autre rider. J’ai toujours eu l’envie de partager, de faire découvrir. Dès que mon fils a été assez grand, je le mettais entre mes jambes et je partais à l’eau avec lui, pour qu’il s’imprègne de ces sensations-là. C’était certes un peu limite d’un point de vue sécurité.
Je suis un jour tombé, complètement par hasard, sur une vidéo du Tahitien Tamatoa Gillot. En 2013, il a emmené en tandem une ancienne athlète de haut niveau, paraplégique suite à un accident. Je suis désormais en contact très régulier avec lui. Quand j’ai visionné cette vidéo de Tamatoa et de sa partenaire en tandem, je me suis dit : « c’est fabuleux ! Je veux faire la même chose.» Je ne m’appelle pas Tamatoa Gillot, je ne mesure pas 1m95 pour 110 kilos de muscles. J’ai donc visé beaucoup plus petit en termes de gabarit, et j’ai eu pour objectif de mettre en enfant paraplégique en tandem avec moi. Je n’avais aucune connaissance du handicap, aucune personne de mon entourage proche ou plus lointain n’était en situation de handicap. Je n’avais pas non plus été formé via mon métier de professeur d’EPS. Mon idée était de « remettre debout » un enfant qui était sur un siège roulant.

-Comment les choses se sont initiées dans un premier temps ?
Entre 2013 et 2014, j’ai commencé à faire du tandem avec mes enfants, mes potes, pour le plaisir. J’ai ensuite rencontré en 2014 Sébastien, un enseignant spécialisé – surfeur à la base – qui travaillait dans un Institut d’éducation motrice, avec des enfants en situation de polyhandicap. Il m’a fait découvrir le milieu du handicap, m’a appris beaucoup de choses. C’est grâce à lui que l’on a pu mettre sur pied la première navigation mondiale avec un enfant en situation de polyhandicap, en 2015. Tout est parti de là, et très vite – en deux ou trois sessions -, nous avons observé des choses phénoménales d’un point de vue médical. Mon objectif était initialement de donner du plaisir à ces enfants, de les sortir de leurs instituts et de les amener à la plage (une activité qui n’est pas culturelle en Guyane). Nous n’avions pas du tout imaginé que ces sessions auraient pu avoir, derrière, des répercussions thérapeutiques aussi importantes. Par exemple, j’avais emmené avec moi une petite fille polyhandicapée, qui présentait une déformation des membres inférieurs, un retard cognitif. Elle était toujours en siège roulant, ou en appui sur ses membres inférieurs avec un déambulateur, son buste étant penché à 45°. Après deux sessions de 15 minutes, cette enfant se tenait verticalement, elle avait donc gagné 45°. Cela me paraît juste inconcevable, c’est à cette occasion que j’ai entendu parler de plasticité cérébrale. En tandem, on sur-sollicite ces jeunes au niveau sensoriel, ce qui déclenche la sécrétion d’hormones dans le cerveau (notamment l’ocytocine, l’endorphine, la dopamine et l’adrénaline). Cela créé des champs électriques, et des nouveaux neurones. Pour cette petite fille dont je parlais, le cerveau a ainsi intégré que la position verticale était possible. En constatant cela, on s’est dit qu’il y avait quelque chose à faire. C’est de là qu’est parti ce projet un peu fou en 2014.
-A qui ce tandem handikite est-il ouvert ? A quels types de handicap ?
Actuellement, j’accueille tous les handicaps. Cela peut être un handicap moteur et cognitif, des personnes porteuses d’une trisomie 21, des personnes atteintes de cécité ou de surdité, des personnes autistes, ayant des troubles du comportement, des rééducations post-AVC, des paraplégiques et tétraplégiques, des personnes atteintes de tétraparésie. J’ai également des COVID longs et des IMC (Infirmités motrices cérébrales). Aujourd’hui, nous sommes « capables » de proposer l’activité à tous les handicaps, sauf l’épilepsie qui se voit touchée par une contre-indication médicale. Une crise d’épilepsie sur l’eau pourrait en effet entraîner un déséquilibre et donc une chute en tandem, avec un risque de noyade dû à la chute.
On demande ainsi un certificat de non-contre-indication, et non pas un certificat d’aptitude à l’activité.
Quand j’ai débuté l’activité en 2014, 8 enfants en bénéficiaient. En 2024, j’ai 157 personnes qui en ont bénéficié, dont 82 qui en font de manière régulière toutes les semaines. Le tandem handikite est donc ouvert à toute personne en situation de handicap, ou atteinte de maladie chronique (hypertension, diabète, dépression de longue durée…). L’activité possède, à priori, des vertus très intéressantes pour ces pathologies-là également.

La création d’un harnais spécial pour le tandem handikite, par Yann Déjou
-Y a t-il des limites d’âge et de taille ?
Nous avons mis une limite de poids, à 70kg. Après, tout est proportionnel au gabarit du pilote. Je pense que Tamatoa Gillot, pour reprendre son exemple, peut prendre sans problème des personnes pesant jusqu’à 90kg. Moi, je fais 1m74 pour 65kg, j’ai emporté en tandem jusqu’à 87kg. Trois pilotes que j’ai formés peuvent monter à beaucoup plus de 70kg. Il faut en tout cas que la personne passagère soit plus petite et plus légère que le pilote.
En termes d’âge, il n’y a pas de limites, dans un sens ou dans l’autre. J’ai déjà emmené des enfants de 2 ans et une mamie polyhandicapée qui avait 68 ans.
-Peux-tu m’éclairer sur le matériel tu utilises pour le tandem handikite ?
En termes de matériel, j’utilise du matériel de kitesurf classique. La seule chose est que, souvent, j’augmente d’une taille la taille de l’aile avec laquelle je serais allé naviguer. Exemple, si avec les conditions du jour, j’étais sorti en 10m2, je vais partir en 12m2. En termes de planche, l’activité est faisable avec n’importe quelle planche. Si ce n’est que vu que l’on est deux et donc plus lourds, il vaut mieux privilégier des planches qui facilitent la glisse et le waterstart. J’utilise donc soit des Tiki, soit des surfkites. Au niveau du harnais, au début je prenais deux harnais classiques que je connectais, à l’origine avec des mousquetons puis avec des largueurs. D’un point de vue sécurité, cela ne me convenait cependant pas.
Nous avons donc créé un harnais dédié à l’activité. Le principe c’est que mon passager est devant moi, mon harnais va venir envelopper mon passager et le serrer contre moi. Mon aile de kite est accrochée à mon harnais, comme si j’étais tout seul. Le harnais a la capacité de pouvoir être ouvert, permettant de libérer mon passager en deux actions. La pratique est sécurisée et cela facilite le changement de passager.

-Quelles ont été les évolutions et avancées majeures de ce projet ces dernières années ?
En 2014, je découvre donc la vidéo de Tamatoa et je décide de me lancer dans cette activité.
En 2015, on réalise la première navigation mondiale avec un enfant en situation de handicap.
En 2017, la Fédération Française de Vol Libre me demande de venir en métropole pour leur présenter ce que je fais. Soit pour m’empêcher de continuer, soit pour m’aider à développer mon activité. Elle va alors reconnaître l’activité, et on commence à travailler sur la création du contenu institutionnel de l’activité. Cette même année, l’activité est reconnue par l’assureur de la FFVL, le tandem handikite étant donc assuré (avant le tandem valide, qui sera assuré en 2020).
En 2021, nous bénéficions d’un mécénat de compétences avec Cap Gemini Engineering France. Cela nous permet de développer un harnais spécifique au tandem kite.
En 2022, nous déposons un brevet avant que ce harnais tandem ne soit finalisé, en 2024, dans sa version numéro un.
Suite à la reconnaissance, en 2017, par la FFVL, tous les instituts médico-sociaux m’ont contacté, l’Agence Régionale de Santé (ARS) Guyane commence à soutenir le projet. Nous avons commencé par ailleurs à mettre en place les formations, avec la Fédération, à partir de 2020. Nous comptons désormais 17 pilotes de tandem handikite, ayant été formés.
En 2025, l’Ecole Nationale de Voile et le CREPS Montpellier nous ont demandés si l’on acceptait qu’ils incluent la formation tandem kite et tandem handkite, dans la formation globale des futurs moniteurs de kite. C’est une belle reconnaissance, rendue possible grâce à mes déplacements sur le Défi Kite de Gruissan. J’ai fait une démonstration ces trois dernières années, grâce au KSL Leucate, aux futurs BPJEPS. L’an dernier, Alan, un des formateurs de ces BPJEPS, est venu suivre la formation tandem handikite et a été enthousiasmé. En parallèle, Loïc Soufflet, de l’Ecole Nationale de Voile, a fait remonter le même état d’esprit.
En mai prochain, je formerai ainsi la promotion 2025 du CREPS de Montpellier, et en octobre la promotion 2025 de l’Ecole Nationale de Voile.

Une collaboration fructueuse avec la Fédération Française de Vol Libre
-Comment s’organise ta collaboration avec la Fédération Française de Vol Libre ?
Aujourd’hui, tout se passe excellemment bien. La Fédération était sur ses gardes au départ, mais quand ils ont appris que ce n’était pas un projet farfelu et que j’étais entouré de médecins, de kinés, d’ergothérapeutes, des éducateurs…, cela les a rassurés.
Durant deux ans, je n’avais pas leur soutien, jusqu’en 2017 où la FFVL m’a demandé de venir et où ils alors cru au potentiel de l’activité. La FFVL a une section handisport et sont donc sensibilisés depuis longtemps au handicap, ce qui n’est pas le cas de nombreuses autres Fédérations. Nous avons travaillé de concert pour écrire tous les textes propres à l’activité.
La FFVL a ensuite réussi à faire reconnaître l’activité auprès de son assureur.
Aujourd’hui, la FFVL est mon seul partenaire institutionnel. Les formations mises en place le sont sous l’égide de la Fédération, et les personnes formées sont assurées (grâce à leur licence et leur certification) par le biais de la Fédération. C’est vraiment un partenariat gagnant-gagnant : la FFVL est porteuse d’une activité novatrice au niveau mondial, et de mon côté je n’aurais pas eu grâce à elle la sécurité en termes d’assurance et de responsabilité civile. Il a fallu que je prouve aux cadres que le tandem handikite pouvait marcher partout, avec des adaptations. Ils sont désormais mes défenseurs n°1.
Je suis aujourd’hui formateur pour la FFVL, pour le tandem kite et le tandem handikite. La FFVL surfe un peu sur la vague du tandem handikite, puisque le sport-santé est devenu cause nationale aux yeux du Ministère. On m’a d’ailleurs demandé de prendre la présidence de la Commission Sport-santé au sein de la FFVL, pour que le tandem handikite devienne la figure de proue du sport-santé au niveau de la Fédération.
La collaboration est donc totale avec les équipes médicales, techniques de la FFVL.

-Quelles sont les spécificités de ton harnais dédié au tandem kite ?
C’est le premier harnais au monde développé spécialement pour le tandem. Il est conçu en France, avec à 75% des matériaux recyclés ou recyclables. Il est fabriqué par des personnes en situation de handicap, dans un ESAT. On fait de l’inclusion par l’activité, mais aussi en faisant fabriquer le harnais en France par des personnes en situation de handicap.
Le harnais a été développé par des ingénieurs, pendant 3 ans. Il n’y a pas de norme au niveau mondial dans les harnais, mais notre harnais a été calqué sur la norme Afnor des largueurs de kite. Le harnais a été testé pour résister à 350kg, et est réglable. Il y a deux tailles, S-M et L-XL. Il est par ailleurs larguable, ce qui était très important en termes de sécurité, et permettant de se désolidariser du passager. Ce harnais permet l’emport de passager.
Ma conviction est que 80% des harnais qui seront vendus le seront pour du tandem valide, et 20% pour de l’handi. Cela ouvre par ailleurs de nouvelles perspectives, notamment pour les écoles de kite. Dès la première session sur l’eau, on pourra faire ressentir au passager les sensations de glisse, d’équilibre. Il pourra voir comment évolue une aile et ressentira la glisse de la planche. Cela permettra « d’accrocher » le futur client et l’inciter à prendre des cours, pour franchir les différentes étapes de l’apprentissage. Le tandem ouvre de nouvelles perspectives et l’accès à la pratique à tout un chacun. Les enfants peuvent notamment apprendre en toute sécurité. Cette activité est un outil pédagogique phénoménal, et cela permettra de démocratiser et de démystifier le côté dangereux du kitesurf. Comme les personnes en situation de handicap que j’emmène, ces personnes qui testeront le tandem vont avoir accès à des sensations auxquels ils n’imaginaient pas avoir droit.

Objectif formation pour Yann Déjou, concernant son activité tandem handikite
– Quels sont tes objectifs pour 2025, dans le cadre du tandem Handikite ?
Développer beaucoup plus la formation. Nous sommes sur un rythme d’une ou deux formations par an, en 2025 il y en aura quatre. L’une se déroulera à Houlgate, en Normandie, deux auront lieu dans le sud (à Port-Camargue et Leucate), et une en Bretagne. Il faut savoir que l’on peut former à la fois des pilotes professionnels, et des bénévoles. Ils sont certifiés de la même manière, ont les mêmes prérogatives en termes d’encadrement, mais seuls les professionnels sont rémunérés. Je souhaite aussi développer le réseau handikite en métropole. Je suis extrêmement bien soutenu au niveau local en Guyane, que ce soit par l’ARS, la CAF, la Jeunesse et Sports, la Préfecture. L’idée est de réussir à dupliquer ce mode de fonctionnement dans d’autres régions, en métropole. On devrait passer de 17 à quasiment 60 pilotes formés, d’ici la fin 2025. Nous aimerions qu’il y ait, d’ici fin 2025 à 2026, des structures référentes sur les grands bassins littoraux (Var, côte montpelliéraine, Atlantique, Bretagne, côte Nord). Ils serviront à la fois de centres de formation et de points de tests pour les harnais. Nous aimerions également mettre en place, en 2025, un évènement handikite national, annuellement. Cela permettrait de regrouper tous les pilotes déjà formés, pour faire du partage d’expérience et de les mettre à niveau. Le matériel est les techniques vont en effet évoluer. L’objectif est aussi que le tandem handikite et le handikite soient la figure de proue du sport-santé en France, sur tout ce qui est sports de glisse et sports extrêmes. Le sport est un peu précurseur avec la surf thérapie, nous aimerions de notre côté développer la kite thérapie ou le tandem kite thérapie. Nous souhaitons en outre faire reconnaître le tandem handikite d’un point de vue scientifique. Nous sommes donc en contact avec des médecins, pour qu’une première étude soit faite et que l’on puisse avoir des publications dans des revues reconnues au niveau mondial, qui viendront donner la caution médicale à l’activité. Le but est de la faire reconnaître ensuite en tant qu’activité physique adaptée, les médecins pouvant alors la prescrire comme suivi thérapeutique et l’inclure dans un parcours de soin d’une personne. Certains kinés me disent ainsi qu’une séance avec moi équivaut à 7-8 séances avec eux…

-Un message à faire passer aux lecteurs du blog ?
Nous serons présents fin mai au Défi Kite de Gruissan 2025, nous tiendrons un stand pour présenter nos activités. S’il y a des gens qui sont intéressés par le tandem de manière générale, et plus particulièrement le tandem handikite, ils peuvent venir nous rendre visite lors du Défi. Nous serons également au festival Plein Vent à Houlgate, au début du mois de mai. J’invite tous les pratiquants de kite à tester le tandem, pour partager cela avec leurs proches. Il n’y a rien de mieux que de pouvoir partager ça avec des gens qu’on aime, et de leur faire découvrir un peu notre monde !
Pour plus d’informations sur Yann Déjou et l’activité tandem handikite :
www.guyakite.com
www.sliide-kite.com
..
A lire aussi : Interview du kitesurfeur français Chris Ballois
A lire aussi : Engie Kite Tour : Clap de fin pour la compétition kitesurf et wingfoil
A lire aussi : Zoom sur Winklecard, l’assureur des sports de glisse
..

En savoir plus sur Le blog de Nicolas Arquin, dédié aux sports extremes et de glisse
Abonnez-vous pour recevoir les derniers articles par e-mail.


