Mon interview de Boujmaa Guilloul, windsurfeur professionnel (décembre 2017)

D’octobre 2017 à août 2018, j’ai écrit des articles pour le blog d’Adrenaline Hunter, première plateforme internationale de réservation de sports extrêmes et activités outdoor. Une superbe expérience puisque j’ai réalisé bon nombre d’interviews et de portraits d’athlètes en compagnie de Manu Massabova, avec qui je collabore encore aujourd’hui via l’agence No Limit Agency. Voici mon interview de Boujmaa Guilloul, wndsurfeur professionnel réalisée en décembre 2017 au salon Nautic de Paris !

Dans le monde du windsurf, Boujmaa Guilloul est une véritable star, unanimement apprécié pour ses qualités humaines et son style de ride. A 33 ans, le Marocain est présent sur le circuit international depuis 2004, et a un palmarès plus que solide ! Champion de l’American Windsurfing Tour (AWT) 2016, rebaptisé depuis International Windsurfing Tour, Boujmaa a terminé vice-champion du monde 2017. Mais l’actu chaude de mister Guilloul, c’est l’organisation d’une épreuve de la Coupe du monde PWA, le circuit élite, à Essaouira Moulay Bouzerktoun, du 27 mars au 7 avril 2018 : la Morocco Windsurf World Cup. Présent sur le Salon Nautic de Paris début décembre pour assurer la promotion de cet événement, Boujmaa Guilloul a répondu aux questions d’Adrenaline Hunter avec la chaleur qui le caractérise !

Boujmaa, qu’est ce qui t’as poussé à faire du windsurf ?

Quand j’étais petit, je voyais les windsurfeurs sur la plage d’Essaouira et cela m’intéressait d’être dans l’océan, le windsurf m’attirait plus que les autres sports que je pratiquais à côté. Au final, j’ai fini en mer à faire du bodyboard, du surf et je me suis lancé en windsurf dans le club local d’Essaouira. C’était complètement mon destin, ce n’est pas quelque chose que j’ai hérité de mes parents et de ma famille. J’étais attiré par l’océan, et le windsurf me permettait d’en profiter pleinement.

Aujourd’hui, tu es l’un des windsurfeurs les plus reconnus de la planète, essaies-tu de profiter de ton statut pour inciter les jeunes marocains à faire du windsurf ?

Le but de cette Coupe du monde PWA est vraiment d’inciter la jeunesse à se mettre à ce genre de sport. Il n’y a pas mieux comme drogue que d’être accro à un sport en relation avec l’océan, toute la jeunesse devrait pratiquer et être dans l’eau ! Il faut oublier l’illusion d’obstacle matériel, j’ai commencé avec très peu de moyens et au final j’étais passionné par ce sport. J’économisais mon argent pour acheter des accessoires ou du matériel. Aujourd’hui on peut facilement devenir champion de sports nautiques en pratiquant suffisamment, en travaillant plus dur que les autres. On peut réussir à vivre de ce sport, en devenant par exemple moniteur…

Quelles sont les qualités à avoir pour être un bon windsurfeur ?

Il n’y a pas de qualité spécifique à avoir, il faut être bosseur, travailleur, avoir la chance de naviguer sur des spots assez durs ou assez fréquentés par le vent et les vagues. Mais ce qui compte le plus, c’est de travailler le plus dur possible.

Avoir cette étape PWA au Maroc, c’est un rêve qui se réalise pour toi ?

Oui je rêvais de plein de choses que j’ai réussi à réaliser, je n’ai pas envie d’arrêter de rêver… La compète PWA au Maroc est un rêve depuis que j’ai intégré le circuit pro, j’ai toujours eu envie d’organiser un contest chez moi. Heureusement, nous avons désormais réussi à le mettre en place, j’espère que cela va être le début d’une longue histoire… 

Comment a été prise cette décision d’intégrer le Maroc au calendrier 2018 ?

La PWA a besoin d’étapes sur le circuit vagues, et le Maroc est la destination idéale pour avoir un event vagues. Avoir une épreuve PWA à Essaouira va rajouter du piment au tour PWA. L’objectif est qu’il devienne un rendez-vous annuel et cela demande beaucoup de travail.

Quels sont justement tes objectifs 2018 ?

Progresser en windsurf, naviguer sur de nouveaux spots et réussir cet event à Essaouira. J’aimerais voir beaucoup de jeunes windsurfeurs marocains participer à cette compétition, et qu’il y ait un soutien de la part de la communauté windsurf. J’aimerais remercier le peuple marocain, le gouvernement marocain, le peuple d’Essaouira et de Moulay-Bouzerktoune qui nous aident, qui nous soutiennent, qui poussent pour cet évènement. Les riders marocains vont pouvoir se mesurer aux meilleurs windsurfeurs de la scène internationale, à domicile, et j’espère que cela servira de tremplin à de nombreux jeunes !

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Que dirais-tu aux jeunes marocains pour les inciter à faire du windsurf ?

Le sport lié à la mer, et surtout au vent et aux vagues, ouvre beaucoup plus l’esprit. C’est très spirituel, le windsurf est quelque chose de fort, ce sport a un rapport à beaucoup d’énergies (soleil, mer, océan, vagues, vent) et cela nourrit beaucoup l’esprit. Ce sport, c’est plus qu’une passion, les jeunes qui se projettent là-dedans comprendront. Aller sur l’eau, à une vitesse équivalente à des voitures rien qu’avec la force du vent et des vagues, est une sensation incroyable. Je remercie Dieu tous les jours de pouvoir expérimenter cela.

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